Accompagnement des patients
Un suivi pharmaceutique et médical régulier (entretien mensuel avec le pharmacien, entretien trimestriel avec le médecin généraliste ou spécialiste) des patients infectés par le VIH est indispensable dans l’objectif de détecter la survenue d’effets indésirables pouvant amener les patients à arrêter leurs traitements, d’anticiper l’évolution vers le stade SIDA et de prévenir les maladies opportunistes.
En parallèle, pour un bon suivi, un bilan sanguin est en général réalisé tous les 3 à 6 mois.
Suivi des traitements
Le traitement mis en place a pour objectif de diminuer au maximum la charge virale et d’augmenter (et de stabiliser) le taux de LT CD4 afin de protéger le patient vis à vis des complications de la maladie.
Les traitements antirétroviraux prescrits doivent être pris sans interruption et sous la surveillance du médecin. La prise doit se faire tous les jours sans exception, au risque d’observer des mutations du virus au cours de la multiplication de celui-ci, provoquant ainsi des résistances aux traitements. Ainsi, on comprend que l’observance de ces traitements est un point majeur de leurs efficacités.
Il est essentiel que les pharmaciens, en tant que premier interlocuteur des patients dans le système de santé, recherchent avec le patient comment organiser les prises à heures fixes et insistent sur l’importance de ne pas arrêter le traitement en cas de survenue d’effets indésirables mais plutôt de consulter un médecin.
L’automédication dans ce cadre doit être pratiquée avec vigilance. En effet, de nombreux médicaments diminuent l’efficacité des traitements antirétroviraux
Par ailleurs, certains médicaments ont des conditions de conservation particulières auxquelles, il convient de faire particulièrement attention.
Contamination
Les patients porteurs du VIH doivent avoir consciences des modes de contamination : rapports sexuels non protégés, contacts avec du sang contaminé, grossesse et allaitement, afin de ne pas exposer au virus les personnes avec lesquelles ils sont en contact.
En cas de contact avec du sang contaminé, de rapports sexuels non protégés ou de rupture du préservatif, la personne exposée doit se rendre à l’hôpital immédiatement (dans les 48 h suivant l’exposition).
On notera que ces différents points doivent être abordés dans un espace de confidentialité…
